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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 07:45

Edifié par Henri de Monthomer et sa femme Marie Abrahan dans la première moitié du 17ès, le château passa par alliance au Marquis de Saint Simon de Sandricourt qui s'en défit rapidement au profit de Jacques Morgan au milieu du 18ès. D'importants travaux d'agrandissement et d'embellissement seront menés à cette époque et donneront à l'édifice son aspect actuel : sur la façade principale, les ailes en retour furent prolongées de pavillons polygonaux et les fenêtres agrandies et multipliées, lui donnant un aspect assez ramassé et un peu "brouillon". La façade sur le parc, plus simple et plus "lisible" qui comportait deux tourelles à ses extrémités fut agrémentée d'un avant-corps central à pans coupés.

A l'intérieur, les salons et appartements reçurent une belle décoration Louis XVI  mais aussi  un ensemble de  panneaux de papiers peints réalisés par la manufacture de Réveillon.

 

Sous le Second Empire des travaux de restauration visant notamment les parties hautes du château furent menées : deux lourdes cheminées furent élevées et la travée centrale sur la cour fut réhaussée d'un niveau (ce dernier ajout fut gommé lors d'une récente restauration du château). Le parc à la française fut alors redessiné à l'anglaise.

 

 

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  La façade d'arrivée

 


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  Le pigeonnier (17ès) dans la cour des dépendances

 

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 Perdu au milieu des champs, le moulin du village, le seul du département à être fortifié (l'on peut apercevoir une bretèche sur son flanc) a été restauré au début des années 2000 et a retrouvé sa toiture et ses ailes. L'endroit est simplement mais agréablement mis en valeur (le chemin est fléché dans le village).

 

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Pratiques, les briques surcuites indiquent la date de construction du moulin : 1641. Il fut édifié par Henri de Monthomer et sa femme Marie Abraham qui venaient d'opérer des travaux d'agrandissement et de reconstruction du château et de ses dépendances.

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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 10:12

Edifiée après 1597 sur ordre du roi Henri IV, la citadelle d'Amiens, malgré son plan caractéristique de pentagone aux angles bastionnés et aux remparts de briques à chaînages de pierre ne fut pas réalisée par Vauban mais par Errard de Bar le Duc (v.1554-1614).
Quatre portes sont encore visibles aujourd'hui : la porte royale et la porte de secours, directement ménagées sur les remparts, mais également celle de Montrescu (reconstruite au 15ès), l'un des derniers témoins de l'enceinte médiévale de la ville et celle dite du Ravelin de Montrescu, présentant une délicate architecture Renaissance.
Quelques bâtiments à l'intérieur de l'enceinte peuvent encore retenir l'attention : le logis du gouverneur (18è & 19ès), bâti sur l'ancienne porte de Montrescu et l'imposant bâtiment central sur la place d'Armes. Long corps de briques au style austère dont l'originalité réside en ses deux viaducs qui le flanquent de part et d'autre et qui permettaient le passage des pièces d'artillerie d'un bastion à l'autre.
Si elle fut plutôt épargnée par les deux conflits mondiaux, la citadelle n'eut pas moins à souffrir par la suite de son abandon progressif par l'Armée mais aussi par la destruction dans les années 1960 de deux de ses bastions afin de permettre le percement de l'avenue du Gal de Gaulle.
Rachetée par la Ville à la fin des années 1990, elle sert depuis le début des années 2000 de chantier d'insertion et ses remparts sont remis en état. Il est prévu d'installer dans l'enceinte, les facultés de sciences-humaines de l'Université de Picardie.

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La porte royale


Le front Sud

 

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 La porte du Ravelin de Montrescu

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 Le logis du Gouverneur

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 Les écuries

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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 12:19

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 22:11
     Le moulin Passe-Avant d'Amiens est l'un des derniers à subsister à Amiens. C'est également l'une des plus anciennes constructions de la ville (il a été reconstruit en 1528).
     Abandonné après les années 1960 et n'ayant pas bénéficié d'entretien, il est aujourd'hui dans un état critique mais présente néanmoins encore une belle architecture à pans de bois, un étage en encorbellements, plusieurs ornements sculptés, notamment une statue de la Vierge aux rayons qui orne l'aisselier de la sablière (très endommagée) et un haut comble.
     Acquis par Amiens Métropole, le bâtiment devrait être sauvé selon un programme de travaux estimé à 500 000 €.
Une souscription publique à été lancée lors des journées du patrimoine le 19 septembre dernier, faisant appel à la générosité des habitants d'Amiens et aux amateurs de patrimoine. Souscription qui s'appuie sur la Fondation du Patrimoine (mail : fdp-picardie@wanadoo.fr / site : www.fondation-patrimoine.com).






 



 





















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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 12:21

Propriété de la famille Le Blond dès la fin du 17ème siècle, le château du Plouy, à Vismes-au-Val, fut construit dans les toutes premières années du 18ès (la date de 1711 est portée sur un cartouche au-dessus l'entrée dans l'ancienne chapelle).

D'architecture simple, il présente un long corps de logis rectangulaire en briques (la pierre étant réservée aux clefs des fenêtres et aux corniches), rythmé en son centre par un avant-corps très peu saillant sommé d'un fronton. Deux ailes basses en retour (sur la cour d'honneur et sur le parc) le délimitent à ses extrémités donnant à l'ensemble un plan en H. Elles offrent des maçonneries d'assises de pierre  et de briques alternées dont l'une abrite l'ancienne chapelle.

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le Plouy au milieu du 19ème siècle par Gilard

Le château restera la propriété des Le Blond jusqu'au décès d'Hélène Le Blond du Plouy en 1931. S'ensuivirent des années de pillage, de vandalisme et d'abandon, vidant le château de ses décors intérieurs. N'ayant bénéficié d'aucune restauration, il est aujourd'hui dans un état critique mais conserve néanmoinns de belles caves voûtées et son escalier avec son élégante rampe en fer forgé.

 

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Les boiseries de l'un des salons 

(photo : P. des Forts ; Ministère de la Culture (France) - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - diffusion RMN)

link


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La façade sur le parc au début du siècle (CP de l'auteur)...

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... et aujourd'hui

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 12:09

Une agréable perpective, ménagée par le paysagiste Duchesne en 1910 mène au château, édifié par Jacques-Alexandre de Courteville (qui obtint l'érection de la terre d'Arry en comté en 1781 sous le nom d'Hodicq) en 1761.
Le château s'organisait à l'origine autour d'un imposant avant-corps formant pavillon sur la cour (moins saillant du côté du parc), accosté d'ailes basses en briques et pierre, coiffées, comme les avant-corps, d'un toit à la Mansart. Ces deux ailes furent semble-t-il surélevées d'un étage dans la première moitié du 19ès.
Propriété de la famille de France de 1872 au début du 21ès, il a été racheté au début des années 2000 et son propriétaire y mène une patiente et admirable restauration.
Fait rare (le château de Bagatelle à Abbeville en conserve lui aussi),  les fenêtres conservent leurs petits bois du 18ès de forme ondulée.
Au Sud, un parterre gazonné descend vers une pièce d'eau de 400 mètres de long, dans l'axe du château (on retrouve ce même genre d'aménagement à Oissy).

 

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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 19:12

     Le dimanche après-midi de ces journées fut consacré à la visite du parc du château de Thézy-Glimont (propriété de la famille de Thézy, construit au 18ès, accompagné d'une chapelle néo-gothique à l'entrée), à l'église dudit village et aux églises Saint-Pierre et Saint-Sépulcre de Montdidier. Ces deux dernières que je n'avais jamais (!) eu l'occasion de visiter. Beau temps, voiture électrique et quad doublés, arrivée à Montdidier.
Première étape, église Saint-Pierre. Mitraillage en règle du très beau portail gothique flamboyant-Renaissance puis je me joins au groupe pour suivre la visite assurée d'une main de maître par une guide (Céline ou Cécile je ne me souviens plus, toujours est-il qu'elle a été d'une concision, d'une efficacité et d'un enthousiasme communicatifs).
     Saint-Pierre donc, et son magnifique portail du 16ès mi-gothique flamboyant, mi-renaissance, signé de Chapillon, qui travailla à la cathédrale de Beauvais. Complètement ravagée en 14/18, l'église a été soigneusement restaurée à l'identique. A l'intérieur on peut découvrir une belle mise au tombeau polychrome du 16ès voisinant le tombeau de Raoul de Crépy, comte de Montdidier; les fonts baptismaux en marbre de Tournai sont très intéressants. Mêlant les styles roman et byzantin, ils remontent au 11ès. Enfin dans le choeur a été placé un beau Christ du 11ès.
Une fois la visite achevée, direction l'autre église de Montdidier, Saint-Sépulcre, dont il me tardait de découvrir les tapisseries.
     La visite déjà entamée, je me joins au petit groupe mais décroche très vite, la guide (dont je suis persuadé qu'elle faisait partie de ma promo d'histoire de l'art) ne peut pas se séparer de son carnet de notes qu'elle consulte sans cesse. Mitraillage de la mise au tombeau du 16ès (postérieure d'une cinquantaine d'années à celle de Saint-Pierre) et des jeux de lumière projetés par les vitraux (signés Grüber -qui travailla par ailleurs dans nombre d'églises de l'Est du département après les destructions de 14/18) sur les sculptures, photos de la série des six tapisseries suspendues aux murs de la nef (tapisseries de Bruxelles du 17ès relatant l'histoire de Moïse et des Hébreux). Un coup d'oeil aux fonts baptismaux du 16ès et aux litanies de la Vierge de la même époque (beau "tableau" sculpté regorgeant de détails et d'ornements). Je prends le temps de discuter avec une charmante dame puis m'en retourne, me demandant si le programme de la journée devait s'achever par Montdidier ou si au contraire je devais faire une dernière escale à Davenescourt. Jusqu'au carrefour m'indiquant la direction dudit village j'ai pesé le pour et le contre, j'ai finalement continué tout droit, fatigué, repu et ravi de mes deux journées.

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