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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 09:26

     En poursuivant rue Saint-Leu, l'on tombe sur plusieurs maisons -à l'état tout aussi lamentable que le moulin Passe-Avant voisin- dont une étroite façade en pierre retiendra notre attention. Ce pignon correspond à l'une des deux nefs de la seconde église Saint-Sulpice représentée sur une lithographie de Duthoit datant de 1854.

La première église, peut-être du 14ème siècle (et remaniée au siècle suivant) fut rasée en 1597 (ou 1598) sur ordre de  Henri IV pour permettre l'édification de la citadelle. 200 maisons de l'ancien quartier qui l'environnait furent également détruites. L'église fut alors transférée dans les bâtiments de l'hôpital Saint-Jacques, rue Saint Leu. Fondé en 1314 par Hubert Liénard le Sec, maïeur d'Amiens, cet hôpital fut agrandi après 1602.

En 1793, l'église fut vendue en tant que bien national et connut diverses fortunes par la suite. Elle fut par exemple transformée en fabrique de moutarde au milieu du 19ème siècle.

Il n'en reste plus aujourd'hui que cette façade sur la rue Saint-Leu, mais également un beau pan de mur percé d'une fenêtre en arc brisé qu'on peut voir depuis la rue de Mai voisine.

 

 

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Depuis la rue Saint-Leu...

 

 

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...et depuis la rue de Mai

 

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Contiguë à l'ancienne façade de l'église,

une maison dans un état tout aussi malade et promise à brève échéance à la destruction.

En attendant, laissons les yeux en profiter encore...

 

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 09:12

 

      Rue Saint-Leu, juste après les facultés de sciences et mathématiques, se dresse la salle Saint-Jean, dernier témoin de l'Hôtel-Dieu d'Amiens qui fut fondé au 12ème siècle et transféré ici au siècle suivant. Construite entre 1528 et 1530, sa façade comprenait deux parties (celle des hommes et celle des femmes). Les importants bâtiments de l'Hôtel-Dieu (du 15ès au 19ès) s'étendaient au Nord tandis qu'au Sud, la salle était bordée par le canal Taillefer.

     Gravement endommagés en 1940, les bâtiments furent rasés dans les années 1960 et le canal comblé. Aucune restauration, aucun entretien malgré une inscription aux Monuments Historiques, la salle Saint Jean, fragilisée, subsite tant bien que mal, coincée entre le pôle scientifique de l'université et le Centre Régional de Documentation Pédagogique.


Il serait bon qu'un jour l'on s'intéresse à ces vestiges et à leur redonner leur éclat.

 

 

 

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  Vue depuis la rue Saint-Leu

 

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  côté Nord

 

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  côté Sud

 

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 08:29

      Au numéro 4 de la rue Vivien, l'on peut voir deux beaux pavillons en brique et pierre, encadrant un hideux portail qui laisse (entr')apercevoir, au fond d'une cour abandonnée, un ancien hôtel particulier. Construit fin du 19ème/début 20ème siècle, il fut agrandi à l'arrière, et jusqu'à la rue Duthoit, d'ateliers de fabrication en sheds au milieu du 20ème siècle. L'hôtel a abrité pendant plusieurs années, des ateliers (reliure, brochure) de l'imprimerie Yvert.

      Désertés depuis de nombreuses années et partiellement ravagés par un incendie, les bâtiments sont laissés dans un état d'abandon critique. Heureusement, depuis juillet 2008, certaines parties ont été inscrites au titre des Monuments Historiques : "une partie de l'ancien hôtel particulier, exclusivement la partie côté cour, épargnée par l'incendie, comprenant les pavillons, le mur et l'entrée, les communs, la cour et la façade du logis dans son épaisseur (sans les toits) doté de sa véranda en fonte.",  Le site, notamment les anciens ateliers, aujourd'hui totalement incendiés devrait accueillir, si l'on en croit l'affiche à côté du portail, une dizaine de logements.

Quand ? Comment ? Wait and see...

 

 

depuis la rue Vivien...

 

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...et dans la cour 

 

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 14:12
     Il est de mauvais ton, quand on est une église amiénoise, de ne pas s'appeler Notre-Dame, de jouir d'un prestige exceptionnel et de bénéficier d'attentions particulières.
Plusieurs édifices religieux de la ville sont en effet aujourd'hui fermés à cause d'un état de délabrement (dû notamment à la tempête de 2004), d'un défaut d'entretien et/ou d'abandon qui font craindre pour leur survie.
Exceptée l'église Saint-Germain, ces vieilles dames malades ne sont "que" des églises du 19ès mais à l'intérêt certain et à l'architecture soignée ; Sainte-Anne et Saint-Rémi bénéficient d'ailleurs de protections au titre des Monuments Historiques tant pour leurs murs que pour leur mobilier.
      Il en va différemment pour la petite église Saint-Firmin-le-Martyr, sise faubourg de Hem, sur une petite placette bien aménagée.Elle est la dernière des quatre églises édifiées par l'architecte Cheussey entre 1834 et 1844, toute quatre dans le style néoclassique cher à l'architecte (Sainte-Anne, en 1834 , détruite pour permettre l'extension du réseau ferroviaire et reconstruite au début des années 1870 par Deleforterie ; Saint-Jacques, en 1837 dotée d'un imposant péristyle sommé d'un fronton sculpté par les Duthoit ; Saint-Maurice en 1840).
     L'église Saint-Firmin est donc construite vers 1842 (ou 1844). En briques, elle comprend une nef couverte en berceau qui se termine par un chevet semi circulaire, accostée de bas-côtés. En façade, les angles comportent des pilastres à chapiteaux corinthiers soutenant un entablement surmonté d'un fronton triangulaire. L'entrée principale se fait par un porche, encadré de colonnes à chapiteaux corinthiens et dont l'entablement supporte un petit fronton à volutes.  La façade fut modifiée en 1859 et deux entrées latérales furent percées.

Construite sur des pilotis, l'église montre depuis plusieurs années des signes inquiétants d'affaissement et a du être fermé en 2004. Aucune restauration n'est à l'ordre du jour et l'on ne sait toujours pas aujourd'hui, ce que deviendra l'église, ni même si elle sera conservée...


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  la façade principale depuis la place

 

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  le porche central

 

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entablements de la façade principale

 

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  chapiteau corinthien du pilastre gauche

 

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  porte latérale et bas-côté

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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 10:12

Edifiée après 1597 sur ordre du roi Henri IV, la citadelle d'Amiens, malgré son plan caractéristique de pentagone aux angles bastionnés et aux remparts de briques à chaînages de pierre ne fut pas réalisée par Vauban mais par Errard de Bar le Duc (v.1554-1614).
Quatre portes sont encore visibles aujourd'hui : la porte royale et la porte de secours, directement ménagées sur les remparts, mais également celle de Montrescu (reconstruite au 15ès), l'un des derniers témoins de l'enceinte médiévale de la ville et celle dite du Ravelin de Montrescu, présentant une délicate architecture Renaissance.
Quelques bâtiments à l'intérieur de l'enceinte peuvent encore retenir l'attention : le logis du gouverneur (18è & 19ès), bâti sur l'ancienne porte de Montrescu et l'imposant bâtiment central sur la place d'Armes. Long corps de briques au style austère dont l'originalité réside en ses deux viaducs qui le flanquent de part et d'autre et qui permettaient le passage des pièces d'artillerie d'un bastion à l'autre.
Si elle fut plutôt épargnée par les deux conflits mondiaux, la citadelle n'eut pas moins à souffrir par la suite de son abandon progressif par l'Armée mais aussi par la destruction dans les années 1960 de deux de ses bastions afin de permettre le percement de l'avenue du Gal de Gaulle.
Rachetée par la Ville à la fin des années 1990, elle sert depuis le début des années 2000 de chantier d'insertion et ses remparts sont remis en état. Il est prévu d'installer dans l'enceinte, les facultés de sciences-humaines de l'Université de Picardie.

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La porte royale


Le front Sud

 

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 La porte du Ravelin de Montrescu

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 Le logis du Gouverneur

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 Les écuries

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 22:11
     Le moulin Passe-Avant d'Amiens est l'un des derniers à subsister à Amiens. C'est également l'une des plus anciennes constructions de la ville (il a été reconstruit en 1528).
     Abandonné après les années 1960 et n'ayant pas bénéficié d'entretien, il est aujourd'hui dans un état critique mais présente néanmoins encore une belle architecture à pans de bois, un étage en encorbellements, plusieurs ornements sculptés, notamment une statue de la Vierge aux rayons qui orne l'aisselier de la sablière (très endommagée) et un haut comble.
     Acquis par Amiens Métropole, le bâtiment devrait être sauvé selon un programme de travaux estimé à 500 000 €.
Une souscription publique à été lancée lors des journées du patrimoine le 19 septembre dernier, faisant appel à la générosité des habitants d'Amiens et aux amateurs de patrimoine. Souscription qui s'appuie sur la Fondation du Patrimoine (mail : fdp-picardie@wanadoo.fr / site : www.fondation-patrimoine.com).






 



 





















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